Une exposition au Musée Alexandre Dumas

Une exposition a lieu jusqu’au 19 avril 2017 au Musée Alexandre Dumas, à Villers-Cotterêts, présentant le travail d’un artiste japonais, Mahiro Maeda, pour une série télévisée, inspirée du Comte de Monte-Cristo.

Des épisodes de cette série sont diffusés sur place, et de nombreux dessins de préparation des animations, sont exposés dans la salle du musée.

Un cauchemar de Mocquet

Une lecture-spectacle a eu lieu au Château des Fossés, le premier octobre 2016, suivi d’un dîner. Le texte d’Alexandre Dumas raconte une histoire inspirée de son enfance.  Mocquet, garde-chasse particulier du général Dumas,  s’est rêvé toute une série d’aventures, dont un « voyage sur la lune », justifiant son absence prolongée auprès du père d’Alexandre.

La troupe du Petit théâtre de Montgobert a fort bien animé cette soirée, mise en scène par Pascal Ponsart-Ponsart.

Programme

Visite du Château d’Ecouen

Le samedi 28 mars 2015 nos adhérents ont visité le magnifique château d’Ecouen et admiré les superbes collections du musée de la Renaissance qu’il abrite. Le mobilier, les somptueuses tapisseries, les céramiques de Bernard Palissy et les nombreuses statues, portraits et miniatures ont replongé notre groupe de jeunes et de moins jeunes dans l’époque de la reine Margot.

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Après cette longue déambulation dans les étages, couloirs et escaliers remplis de toutes ces merveilles, tous échangèrent leurs impressions autour d’une joyeuse collation dans l’esprit dumasien. On nota au passage que nos chers trois Dumas descendaient en ligne directe des Montmorency par les Davy de La Pailleterie, cousinant donc avec le fameux connétable Anne de Montmorency, qui fit bâtir Ecouen, un de ses 130 châteaux qui comptaient également Chantilly.

 

Château de Valgenceuse

Visite des jardins du Château de Valgenceuse, près de Senlis.

Les membres de l’Association ont été reçus et guidés avec une immense gentillesse par les propriétaires Jean-Paul et Violette AMIAUD. Ceux-ci entretiennent avec cœur un magnifique parc où coule la Nonette. Mme AMIAUD a également réalisé un superbe musée d’instruments aratoires.

Le lieu fut fréquenté par Alexandre Dumas Père et Fils, Alfred de Vigny et Gérard de Nerval.

Dumas père reprendra le nom dans plusieurs de ses œuvres: Mme de Valgenceuse dans Monte-Cristo (acte II, tab.III scène II); Antoinette de Valgenceuse dans « Amaury » (1844) ; Mlle de Valgenceuse dans « Fernande » (1865).

Dumas fils y vint plus encore, s’y réfugia après avoir eu des démêlées avec les notables de Senlis pour une affaire de cœur. Il se vengea dans son roman « Césarine » dans lequel il traite cette ville de « repaire de pies et de corbeaux ».

L’après-midi se termina par un très agréable goûter à Raray, où fut tourné ‘La Belle et la Bête’ avec Jean Marais.

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Rallye 2012

Dimanche 14 octobre 2012

L’Association des Trois Dumas et pour la Sauvegarde du Vieux Villers parcourait joyeusement avec ses invités Villers et les lieux environnants à la recherche des souvenirs réels et imaginaires de Dumas.

Muscles et méninges furent mis à contribution et l’on a pu croiser des équipages de voitures en ville, en forêt, dans les villages de Villers-Hélon, Montgobert, Haramont, un papier à la main, cherchant la solution d’une énigme, interrogeant le passant, ou encore affrontant une épreuve de tir à l’arc à Préciamont, goûtant, près de la Maison Neuve, sous un grand parapluie, une soupe bizarre qu’il fallait reconnaître.

Après avoir reçu leurs instructions et un ensemble de documents et de cartes à la salle Bourdon, les voitures s’élancèrent et…se perdirent un peu avant de repérer l’Hôtel de l’Epée où mourut le général Dumas, la maison natale bien sûr, et le cimetière où Alexandre reposait auprès de sa famille.

Puis il fallut trouver le chemin du château de Villers-Hélon, où Dumas allait si souvent visiter son tuteur Collard, et que M. A. Tirri avait si aimablement ouvert à ces concurrents acharnés. Au château de Montgobert, avec un pique-nique aux chandelles au coin du feu, les dumasiens revécurent grâce à la gentillesse de Mme d’Albuféra le souvenir de la visite du général et de son fils à Pauline Bonaparte- Borghèse. Mais déjà il fallait à nouveau affronter le mauvais temps, ragaillardis par cette chaleureuse halte. Les choses se compliquèrent et le plus difficile fut de trouver Préciamont, d’où venait la belle Agnelette, qui plaisait tant à Thibaut le Meneur de loup ! Les plus sportifs brillèrent à l’arc.

Un autre lieu magique, que chacun connait pour le voir sur la RN2 près du carrefour avec les routes de Longpont et Montgobert, fut la Maison Neuve : elle évoque la mort tragique du garde Choron narrée dans ‘Mes Mémoires’ –un carrefour voisin en forêt porte son nom.

Mais aussi les départs de chasse avec M. Deviolaine du général puis d’Alexandre, qui y tira son premier sanglier, ou encore le cadre du merveilleux roman Catherine Blum. Tout le monde la trouva rapidement, même si l’accès boueux et un peu éloigné causa un peu de retards à certains. Au fait, auriez-vous pu trouver le nom de ce que le garde offrait au général et proposait encore à son fils bien plus tard, avant le départ de ces fameuses parties de chasse *?

Les prix furent décernés au manoir de Fossés, maison d’enfance de Dumas à Haramont, chez le président X. Blutel.
Les gagnants d’une courte tête furent un équipage versaillais qui avait beaucoup potassé leur sujet.

Mais ils ne purent doubler l’équipage de l’ancien président F. Angot et du Dr Flaure que grâce aux points collectés dans les épreuves physiques ! Honneur donc à ces visiteurs amoureux de Dumas, et merci à Barbara et Isabelle qui ont préparé, et à Joëlle, Michèle et aux enfants qui les ont aidées pour encadrer cette très amusante et instructive sortie.

Le Général Dumas

Né le 25 mars 1762 à La Guinodée, près de ‘La Petite Terre’, d’Antoine Delisle, alias Alexandre Antoine Davy, marquis de la Pailleterie, et de Césette Dumas, esclave noire achetée ‘un prix exorbitant’ à M. de Maubielle. La famille Davy de la Pailleterie, est une famille originaire de Bielleville, un petit village du pays de Caux situé à proximité de Bolbec.

Il arrive en France le 3 août 1775. Le 2 juin 1786, il s’engage aux Dragons de la Reine (futur 6° Dragons en 1791) sous le duc de Guiche. Il y fait ses armes avec Beaumont, Espagne, Piston. Envoyé à Villers-Cotterêts le 20 août1789, il y épousera Marie-Louise-Elisabeth Labouret le 28 novembre 1792.

Le colosse intrépide de 1m85 devient rapidement général (30 juillet 1793), commandant l’Armée des Alpes (22 décembre 1793), Commandant de l’Ecole de Mars aux Sablons (2 août 1794), de l’Armée de l’Ouest (17 août 1794), des Vallées de Tarentaise et Maurienne (22 août 1796), de la Cavalerie de l’Armée d’Italie (1796-1797).

Le 19 mai 1798 il quitte Toulon comme commandant de la Cavalerie d’Orient. Il participe à la prise d’Alexandrie, à la bataille des Pyramides (21 juillet), il critique l’autocrate Bonaparte, trouve un trésor qu’il lui offre, charge des insurgés dans la Grande Mosquée du Caire, puis demande à être mis en congé.

Quittant l’Egypte le 7 mars 1799, la tempête l’oblige à faire mouiller la ‘Belle Maltaise’ à Tarente. Il ignore que le Royaume de Naples est en guerre contre la République. Après une mise en quarantaine, il est emprisonné avec ses compagnons, dont le savant Déodat de Dolomieu, ‘inventeur’ de la dolomie, et le général d’Artillerie de Manscourt. Transféré à Brindisi, peut-être empoisonné, il ne sera libéré que deux ans plus tard, le 4 avril 1801, très diminué.

Il s’installe au château des Fossés, à Haramont, près de Villers-Cotterêts. Là, le général put rêver sur sa gloire perdue, sur le rang de ses ancêtres, rang qu’il avait illustré brillamment avec ses exploits militaires. Il pût narrer ses campagnes à son fils, lui parler des Davy, de Césette, du Montecristo de son père à St Domingue.

De là il va consulter Corvisart, médecin de Bonaparte, sollicite Brune, Bessières, Murat. Il n’a que 4 000 francs par an, réclame 28 500 d’arriérés et 5 000 d’indemnités de captivité. Des Fossés, il rend visite à Pauline Bonaparte, devenue princesse Borghèse, sa voisine à Montgobert. Il avait connu Pauline et Leclerc à Trévise en 1796.

C’est dans ce cadre romantique que l’enfant Alexandre a pu fréquenter ce père héroïque, juste avant sa mort. Un père qui cherchait réparation sur la vie, sur ses origines. Alexandre le vengera plus tard par le succès littéraire.