Visite du Château d’Ecouen

Le samedi 28 mars 2015 nos adhérents ont visité le magnifique château d’Ecouen et admiré les superbes collections du musée de la Renaissance qu’il abrite. Le mobilier, les somptueuses tapisseries, les céramiques de Bernard Palissy et les nombreuses statues, portraits et miniatures ont replongé notre groupe de jeunes et de moins jeunes dans l’époque de la reine Margot.

ecouen

Après cette longue déambulation dans les étages, couloirs et escaliers remplis de toutes ces merveilles, tous échangèrent leurs impressions autour d’une joyeuse collation dans l’esprit dumasien. On nota au passage que nos chers trois Dumas descendaient en ligne directe des Montmorency par les Davy de La Pailleterie, cousinant donc avec le fameux connétable Anne de Montmorency, qui fit bâtir Ecouen, un de ses 130 châteaux qui comptaient également Chantilly.

 

Le Général Dumas

Né le 25 mars 1762 à La Guinodée, près de ‘La Petite Terre’, d’Antoine Delisle, alias Alexandre Antoine Davy, marquis de la Pailleterie, et de Césette Dumas, esclave noire achetée ‘un prix exorbitant’ à M. de Maubielle. La famille Davy de la Pailleterie, est une famille originaire de Bielleville, un petit village du pays de Caux situé à proximité de Bolbec.

Il arrive en France le 3 août 1775. Le 2 juin 1786, il s’engage aux Dragons de la Reine (futur 6° Dragons en 1791) sous le duc de Guiche. Il y fait ses armes avec Beaumont, Espagne, Piston. Envoyé à Villers-Cotterêts le 20 août1789, il y épousera Marie-Louise-Elisabeth Labouret le 28 novembre 1792.

Le colosse intrépide de 1m85 devient rapidement général (30 juillet 1793), commandant l’Armée des Alpes (22 décembre 1793), Commandant de l’Ecole de Mars aux Sablons (2 août 1794), de l’Armée de l’Ouest (17 août 1794), des Vallées de Tarentaise et Maurienne (22 août 1796), de la Cavalerie de l’Armée d’Italie (1796-1797).

Le 19 mai 1798 il quitte Toulon comme commandant de la Cavalerie d’Orient. Il participe à la prise d’Alexandrie, à la bataille des Pyramides (21 juillet), il critique l’autocrate Bonaparte, trouve un trésor qu’il lui offre, charge des insurgés dans la Grande Mosquée du Caire, puis demande à être mis en congé.

Quittant l’Egypte le 7 mars 1799, la tempête l’oblige à faire mouiller la ‘Belle Maltaise’ à Tarente. Il ignore que le Royaume de Naples est en guerre contre la République. Après une mise en quarantaine, il est emprisonné avec ses compagnons, dont le savant Déodat de Dolomieu, ‘inventeur’ de la dolomie, et le général d’Artillerie de Manscourt. Transféré à Brindisi, peut-être empoisonné, il ne sera libéré que deux ans plus tard, le 4 avril 1801, très diminué.

Il s’installe au château des Fossés, à Haramont, près de Villers-Cotterêts. Là, le général put rêver sur sa gloire perdue, sur le rang de ses ancêtres, rang qu’il avait illustré brillamment avec ses exploits militaires. Il pût narrer ses campagnes à son fils, lui parler des Davy, de Césette, du Montecristo de son père à St Domingue.

De là il va consulter Corvisart, médecin de Bonaparte, sollicite Brune, Bessières, Murat. Il n’a que 4 000 francs par an, réclame 28 500 d’arriérés et 5 000 d’indemnités de captivité. Des Fossés, il rend visite à Pauline Bonaparte, devenue princesse Borghèse, sa voisine à Montgobert. Il avait connu Pauline et Leclerc à Trévise en 1796.

C’est dans ce cadre romantique que l’enfant Alexandre a pu fréquenter ce père héroïque, juste avant sa mort. Un père qui cherchait réparation sur la vie, sur ses origines. Alexandre le vengera plus tard par le succès littéraire.

A Bielleville-en-Caux: le château de La Pailleterie avec les Amis d’AD

bCIMG0705
bCIMG0711

Pèlerinage en pays de Caux conjointement avec la société des Amis d’Alexandre Dumas menée par Laure de Guerny. M. et Mme Daubeuf, les propriétaires qui nous reçurent avec amitié, se sont donné beaucoup de mal pour rendre les lieux propices à des visites. Nous pûmes aussi remarquer dans la chapelle le blason des Davy de La Pailleterie que nous avons adopté comme logo.

bCIMG0717

Nous avons profité de ce trop bref séjour pour admirer à Villequier la maison Vacquerie, musée Victor Hugo évoquant l’ami et contemporain de Dumas, né lui aussi en 1802, et sa fille chérie Léopoldine qui se noya là avec son mari.

Sans oublier un excellent repas dans une auberge locale et pour finir avec le parcours des rues et église de Caudebec-en-Caux.

bCIMG0715