UN 24 JUILLET COMBLÉ DE BONHEUR(S)

Notre hommage annuel n’aura souffert aucune exception depuis sa première édition: même le virus n’aura pu nous décourager ces deux dernières années!

Cette édition a été particulièrement joyeuse.

Le maire, absent à cette période, était représenté au cimetière du Pleu par son adjoint à la culture.

Cette année encore M. Xavier Bailly, administrateur des châteaux de Villers, Pierrefonds et de Coucy nous a fait l’amitié et l’honneur de sa présence toujours si appréciée de tous. Mais, mieux encore! Il est venu avec un magnifique cadeau: une nouvelle visite du chantier du château royal, que ses équipes du CMN et les nombreux compagnons à l’œuvre restituent dans toute sa splendeur, eux aussi contre vents et marées: le terme approche.

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Un courrier tragique de Dumas reçu par notre Président!

Une lettre de notre cher romancier expédiée depuis le Panthéon.

Faut-il la transmettre au Président de la République avant l’inauguration prévue de la Cité de la Langue Française au château de Villers, prévue pour Avril 2022 sous son Haut Patronage?

Ne doit-on pas impérativement replacer les cendres de notre cher Alexandre dans son caveau auprès des siens, qu’il aurait dû ne jamais quitter? 20 ans après, justement…

Télécharger les huit feuillets de cette lettre poignante.

18 mai 2019: chez le duc d’Aumale à Chantilly

Par un temps magnifique nous nous sommes retrouvés pour découvrir les appartements restaurés pendant deux ans et inaugurés récemment.

Vous vous rappellerez, de nos précédentes sorties, que notre cher Alexandre avait reçu la croix de la légion d’honneur de son ami Ferdinand d’Orléans, à l’occasion de son mariage avec Hélène de Mecklembourg ; et qu’il l’avait négligemment mise dans sa poche en sortant, un peu vexé de ne pas l’avoir eue 10 ans plus tôt, tandis que son ami et rival Victor Hugo était promu officier le même jour.
Quelques années plus tard, Alexandre pleurait amèrement le mort accidentelle de cet héritier de la couronne dans un accident de voiture attelée près de la porte Maillot.
Vous savez bien sûr que le grand-père cotterézien de Dumas, Claude Labouret, avait été officier de bouche du duc d’Orléans, le futur Philippe-Egalité, père de Louis-Philippe et donc aïeul du même Ferdinand.
Encore plus tard, en 1846 Dumas et son fils partirent en Algérie, dans un voyage luxueux financé par le gouvernement Soult avec Guizot aux Affaires Etrangères, Ce voyage fut du reste précédé d’un long périple épicurien à travers l’Espagne. Le gouvernement avait l’espoir que son futur récit encouragerait des Français à s’établir comme colons sur cette récente conquête renforcée par les charges du duc d’Orléans en 1839, le frère de Ferdinand devenu aîné après sa mort. Trois ans avant l’arrivée de Dumas, c’est le cinquième fils de Louis-Philippe, Henri, duc d’Aumale, qui avait pris la smala d’Abdel-Kader en mai 1843 et recevra sa reddition en 1847, ayant succédé à Bugeaud comme gouverneur général de l’Algérie. Mais si Dumas rencontra Bugeaud, très froid à son égard, il ne vit point Aumale.
Aumale avait 20 ans de moins que Dumas. Il était marié à sa cousine Marie-Caroline de Bourbon-Siciles.
En 1830, à la mort de son parrain, dernier prince de Condé, il hérite de son énorme patrimoine de 66 millions de francs or, produisant 2 millions de revenus annuels, et comprenant le domaine de Chantilly et d’immenses forêts en Thiérache.
Il s’exile en Angleterre en 1848, et revient en 1871 après l’annulation des lois d’exil de Napoléon III. Il avait été élu député de l’Oise en février, alors qu’il résidait encore à Bruxelles. Il reprend le service armé. En 1886, veuf et sans descendants vivants, il lègue Chantilly à l’Institut de France, sous réserve qu’il soit ouvert au public, que sa présentation soit préservée et que ses collections ne puissent être prêtées.
C’est pour respecter ces vœux que ses appartements viennent d’être restaurés de façon somptueuse.

Merci à Béatrice pour ces très belle photographies !

Hôtel de Salm (musée de la Légion d’honneur) et hôtel de Biron (musée Rodin) -16 mai 2018

HOTEL DE SALM

Après le château d’Ecouen et la Maison d’Education de Saint-Ouen nous continuons notre passionnant périple autour du thème de la Légion d’honneur.

Si les relations d’Alexandre Dumas avec la Légion d’Honneur sont quelque peu mêlées de dédain et de jalousie à l’égard de son contemporain Hugo, les lieux concernés se sont trop entrecroisés avec les pas de Dumas pour ne pas s’y intéresser de près.

Nous avions découvert que la (deuxième) superintendante de la maison d’Education était apparentée aux Collard de Villers-Hélon, donc un peu à Dumas. Nous avons évoqué les descriptions terribles faites par notre cher romancier de la violation des tombes royales de la basilique à la Révolution. Nous connaissons les liens de sang entre ses ancêtres normands et les Montmorency, possesseurs d’Ecouen notamment.

C’est maintenant le siège de l’ordre, la résidence de son Grand Chancelier et le musée des ordres de chevalerie que nous visiterons: l’hôtel de Salm, voisin du musée d’Orsay.

Rappelons à cette occasion l’expérience de notre cher Dumas avec l’ordre prestigieux:

 » A propos de la Légion d’honneur, deux mots qui indiqueront la sensation produite par les deux succès d’Henri III et de Christine.
Christine avait été jouée le 20 février, et, le 9 mars, très probablement sur la demande du duc de Chartres, qui, selon son désir, avait assisté à la première représentation, le duc d’Orléans écrivait à M. Sosthène de La Rochefoucauld :

« Palais-Royal, 9 mars 1830.

J’apprends, monsieur, que vous avez l’intention de soumettre au roi la proposition d’accorder à M. Alexandre Dumas la croix de la Légion d’honneur, à l’époque de l’année où Sa Majesté est dans l’usage de faire une promotion dans l’ordre. Les succès dramatiques de M. Alexandre Dumas me semblent, en effet, de nature à mériter cette faveur, et je serai d’autant plus aise qu’il l’obtienne, qu’il a été, pendant près de six ans, attaché à mon secrétariat, et à l’administration de mes forêts, et qu’il a été, pendant ce temps le soutien de sa famille de la manière la plus honorable. On me dit qu’il est dans l’intention de faire un voyage dans le nord de l’Europe, et qu’il attacherait un grand prix à ce que sa nomination pût avoir lieu avant son départ. Je ne sais si le 12 avril ne serait pas une occasion où vous pourriez en soumettre la proposition au roi ; mais j’ai voulu vous en suggérer l’idée, en vous témoignant l’intérêt que je porte à M. Dumas. Et je profite avec grand plaisir de cette occasion pour vous offrir, monsieur, l’assurance très sincère de mes sentiments pour vous.
Votre affectionné, »
Louis-Philippe d’Orléans.

Un jour que j’étais à la bibliothèque, M. le duc d’Orléans descendit ; il tenait une lettre à la main.
Il s’avança vers moi, qui m’étais levé à son entrée, et me tenais debout.
– Tenez, monsieur Dumas, me dit-il, voici ce que l’on m’a demandé pour vous… Lisez.
Je lus, et, à mon grand étonnement, ce que je lus, c’était la lettre que je viens de transcrire.
Je savais que M. Sosthène de La Rochefoucauld, qui avait beaucoup d’amitié pour moi, devait, poussé par Beauchesne, présenter mon nom au travail de M. de la Bouillerie ; mais j’étais loin de me douter que M. le duc d’Orléans consentît jamais à me recommander.
Je rougis beaucoup ; je balbutiai quelques mots de remerciement, et je demandai au duc à qui je devais cette bonne fortune, d’être recommandé par lui.
– A un ami, me répondit-il, sans que je pusse en tirer autre chose.
Malheureusement, la recommandation de M. le duc d’Orléans n’eut aucun effet. On m’assura, dans le temps, que c’était M. Empis, chef de bureau à la maison du roi, qui avait paralysé cette bonne intention du prince et de M. de La Rochefoucauld. – M. Empis suivait, en littérature, une ligne opposée à la mienne ; il a fait une pièce extrêmement remarquable : La Mère et la Fille ; le rôle principal en fut créé par Frédérick Lemaître, à son entrée à l’Odéon, avec un succès extraordinaire.
J’ai dit : « Malheureusement la recommandation de M. le duc d’Orléans n’eut aucun effet. » Expliquons le mot malheureusement. Oui, malheureusement, car, à cette époque où la croix de la Légion d’honneur n’avait pas encore été prodiguée, la croix de la Légion d’honneur eût été pour moi une véritable récompense. J’étais jeune ; j’étais plein de foi, d’ardeur, d’enthousiasme ; j’entrais dans la carrière, enfin ; ma nomination m’eût causé, alors, une véritable joie.
Mais c’est un des malheurs de ceux qui donnent, de ne jamais savoir donner à temps ; cette croix que le duc d’Orléans demandait pour moi en 1830, le roi Louis-Philippe ne me la donna qu’aux fêtes de Versailles, en 1836 ; et encore ce ne fut pas lui qui me la donna, ce fut le prince royal, qui, à l’occasion de son mariage, avait eu à sa disposition une grand-croix, deux croix d’officier, et une croix de chevalier.
La grand-croix fut pour François Arago ; les deux croix d’officier furent pour Augustin Thierry et Victor Hugo ; la croix de chevalier fut pour moi.
Arrivé à cette époque de ma vie, je dirai toutes les histoires qui se rattachent à cette croix, et comment M. de Salvandy, pour qu’on lui pardonnât la croix d’officier donnée à Hugo, et la croix de chevalier donnée à moi, fut obligé de la donner en même temps à un brave garçon dont le nom parfaitement inconnu devait nous protéger de son obscurité.
Il en résulta que je mis la croix dans ma poche, au lieu de la mettre à ma boutonnière.
Cela me rappelle l’histoire du père d’un de mes confrères en littérature, marchand de coton très riche, qui, ayant eu la croix pour avoir prêté deux millions à Charles X, n’en porta jamais le ruban qu’à la boutonnière du gousset de son pantalon.
Il me fallut donc, pour cette fois, me priver du ruban rouge. »

(Mes Mémoires, CXXXVIII)

Que ce léger dépit pour une reconnaissance trop tardive au goût de notre jeune auteur dramatique ne brise pas notre curiosité et notre enthousiasme !

 

Pour ce qui est de l’hôtel de Salm, son histoire nous sera dévoilée lors de notre visite par le représentant du Grand Chancelier qui nous accueillera. On peut aussi consulter le site dédié à ce superbe lieu *http://www.legiondhonneur.fr/fr/page/lhotel-de-salm-palais-de-la-legion-dhonneur/110

 

 

HOTEL DE BIRON (Musée Rodin)

Penchons-nous un peu plus sur l’hôtel de Biron, que nous ne verrons que de l’extérieur faute de temps: En effet, nous aurons après l’hôtel de Salm une collation au café du musée Rodin, ce lieu qui est depuis 1919 situé dans l’hôtel Biron de la rue de Varenne dans le 7e arrondissement.

Vous avez dit Biron ?

L’hôtel Biron fut construit en 1727 à côté de l’hôtel des Invalides pour le financier Abraham Peyrenc de Moras par l’architecte Jean Aubert, déjà connu en tant qu’architecte des écuries du château de Chantilly dès 1721. L’architecture de l’hôtel était inspirée par l’hôtel de Donon du Marais.
À la disparition de Peyrenc de Moras en 1732, sa veuve le loue à vie à Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine qui y décède en 1753.
En 1753 le domaine est vendu à Louis-Antoine de Gontaut, maréchal et duc de Biron, héros de la bataille de Fontenoy, et est rebaptisé de son nom. Le maréchal fait complètement remodeler le parc par Dominique-Madeleine Moisy.
En 1788, Armand-Louis de Gontaut, duc de Lauzun hérite des biens et titres de son oncle. Après plusieurs campagnes, à la tête de son propre régiment il joue un rôle décisif sous Rochambeau dans la guerre d’indépendance américaine. Il est promu maréchal de camp le 1er janvier 1784. Élu député aux États généraux de 1789 par la noblesse du Quercy, il se rallie à la Révolution, et entre dans le parti du duc d’Orléans. À partir de cette époque, il se fait appeler le général Biron.

Devenu lieutenant général le 13 janvier 1792, puis général d’armée le 9 juillet suivant, sous la Convention, il combat d’abord à l’armée du Nord, puis à l’armée du Rhin. Le 16 décembre 1792, il prend le commandement de l’armée du Var, qui devient l’armée d’Italie en remplacement du général Anselme, puis à partir de mai 1793 celui de l’armée des côtes de La Rochelle contre les Vendéens. Il prend Saumur sur les Vendéens et les bat à Parthenay. Il n’en est pas moins accusé de trahison par le Comité de salut public pour avoir offert sa démission. Traduit devant le tribunal révolutionnaire, il est arrêté et guillotiné le 31 décembre 1793 place de la Révolution à Paris. Son épouse Amélie de Boufflers est guillotinée le 9 messidor an II (27 juin 1794). Ses Mémoires vont de 1747 à 1783 et ont alimenté, tout au long des deux derniers siècles, une polémique sur son éventuelle liaison avec la reine Marie-Antoinette.
L’hôtel est alors loué à des entrepreneurs de bals publics, puis devient un champ de foire.
Sous le Consulat puis l’Empire l’hôtel héberge la légation pontificale, puis l’ambassade de Russie.
En 1820 la duchesse de Béthune-Charost le cède à la Société du Sacré-Cœur de Jésus fondée en 1804 par la mère Madeleine-Sophie Barat. Cette Société était vouée à l’éducation des jeunes filles de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. L’une des élèves fut en 1882, la fille du sculpteur Cyprian Godebski, Misia (1872-1950), épouse Natanson puis Sert, modèle de grands peintres et célébrissime figure du milieu artistique et littéraire, qui fut surnommée « la reine de Paris ».
En 1905, en application des lois de Séparation des Églises et de l’État, l’hôtel est confisqué par l’État. Inemployé, il tombe peu à peu en ruine.
Promis à la démolition, il abrite provisoirement de nombreux artistes dont Jean Cocteau, Henri Matisse, l’acteur Édouard de Max, l’école de danse d’Isadora Duncan et Auguste Rodin qui s’y installe en 1908 sur les conseils de son ami et secrétaire Rainer Maria Rilke.
En 1911 l’État acquiert le domaine dont il attribue la partie Sud au lycée Victor-Duruy.

Dans son journal intime l’abbé Mugnier, vicaire de Sainte-Clotilde, raconte une visite effectuée pendant la guerre :
« Visité hier avec Cocteau, sa mère et la princesse Lucien Murat, les jardins de l’ancien Sacré-Cœur de la rue de Varenne. L’hôtel Biron dégagé, forme un tout, avec ses deux frontons, dont l’un regarde les jardins, avec une sculpture qui représente le couronnement de Flore. Tout pousse librement, les tilleuls tendent, sous la jeune verdure, des branches noires, les poussent en avant comme des candélabres. Les pommiers sont en fleurs, tout en fleurs blanches (…). Ce bois, ces allées envahies, c’est le Paradis-Paradou. Les oiseaux chantent. Tout ce cadre regrette-t-il les dames et leurs pensionnaires héraldiques ? Que de conversions ont dû fleurir en ces lieux ! Cocteau a habité ici et Isadora Duncan y a eu un atelier et surtout Rodin qui est en train de sculpter le nouveau pape. Rien de mélancolique comme ces maisons où la jeunesse a passé et ne reviendra pas. La République a pris cette grande propriété, comme elle a pris l’archevêché, comme elle a pris tant de choses« . »
Rodin propose de remettre à l’État l’intégralité de ses collections, à condition que l’hôtel Biron devienne le musée Rodin.

 

 

Que dire de plus sur ce lieu superbe ? En quoi concerne-t-il les Trois Dumas ?

Le lien avec Alexandre Dumas passe par son père, le futur général. Thomas-Alexandre Dumas Davy de La Pailleterie, fiancé à Louise Labouret le 6 décembre 1789, resta à Villers-Cotterêts jusqu’en début de 1792 -il y déposa un testament chez Me Couteau, notaire, daté du 31/12/1791, précaution d’usage pour un soldat partant en campagne. Le VI° régiment de dragons de la Reine avait été rebaptisé simplement VI° dragons, et la plupart des cadres, membres de la noblesse, avait démissionné. Thomas-Alexandre rejoignit son régiment à Laon pour partir vers Saint-Quentin : en effet, Dumouriez, alors ministre des Affaires Etrangères, avait décidé d’envahir la Belgique occupée par les Autrichiens. Le maréchal de Rochambeau, chef de l’Armée du Nord auquel était rattaché le VI° dragons, s’opposait à ce plan : on le remplaça par …le propriétaire du futur musée Rodin, le « général Biron », cet ami très proche (amant ?) de Marie-Antoinette. Biron allait donc devoir combattre les troupes du neveu de son amie la reine bientôt exécutée – on était peu après la fuite de Varennes (20/6/1791).

Le 28 avril la guerre à l’Autriche est déclarée. Les dragons de Biron sont positionnés en contrebas du Quiévrain, près de Mons. « Un détachement de Uhlans autrichiens, commandé par un officier, gardait le pont franchissant la rivière. Respectueux qu’il était des formes, le général Biron leur envoya poliment un colonel et un trompette les informer que la France avait déclaré la guerre. (…) Après avoir tiré quelques coups de carabine pour le principe, les Uhlans se replièrent à bride abattue. C’est ainsi que Dumas, Piston et Beaumont entrèrent en Belgique avec huit mille autres Français… ». Mais ce fut suivi de plusieurs reculades et débandades et l’on repassa la frontière pour gagner Valenciennes. Ils sont stationnés au camp de Maulde, clin d’œil puisqu’il s’agit de l’ancien fief de la famille de son cousin par alliance, époux de la fille du planteur, le frère cadet de son père, ce cousin qui avait hérité de La Pailleterie avant la réapparition du fils aîné qui récupéra le tout pour le vendre.

Mais bientôt « Dumas l’Américain » réalise ses premiers exploits : (lettre du 13 août 1792 de son ami Espagne) : « A la tête d’une patrouille de quatre dragons et quatre cavaliers, il a attaqué un poste ennemi composé de douze hommes retranchés derrière un fossé de six à sept pieds. Il a mis tant d’intelligence et de bravoure dans son impétueuse attaque qu’il a franchi le fossé et fait prisonnier ces douze ennemis sans leur donner le temps de tirer leur carabine. Cette action lui a mérité les justes applaudissements des généraux et de l’armée ; il vient d’être nommé maréchal des logis. »

C’est donc sous ce même Biron que commença l’ascension de Dumas dans l’armée, avec sa première promotion en grade, sortant ainsi du rang en date du 29 juin. Le 2 septembre, il sera nommé directement lieutenant dans la légion des hussards de Boyer, avant de rejoindre la légion des Américains de Julien Raimond et du chevalier de Saint-Georges. Le 28 novembre, il épouse à Villers Louise Labouret.

Mais ceci est une autre histoire…

24 juillet 2017: commémoration annuelle au cimetière et repas à Longpont

Comme chaque année depuis la création de l’Association, le président, entouré des adhérents présents, a déposé un bouquet sur la tombe d’Alexandre au cimetière de Villers. Avec les membres de l’Association ils ont ensuite partagé le traditionnel et chaleureux repas à l’auberge de l’abbaye de Longpont. Les échanges ont été riches et joyeux et chacun s’est réjoui de pouvoir maintenir vivace cette belle tradition qui nous fait célébrer la naissance de notre romancier préférer dans un cimetière d’où on l’a tiré, pour ensuite renaître dans des agapes qu’il n’aurait pas boudées.