Accueil, avec le Lycée Européen, de collégiens de Chicago au château des Fossés

Dans le cadre des échanges entre les élèves du Lycée Européen de Villers-Cotterêts avec leurs correspondants d’une école de Chicago, madame Marie-France Camus, professeur d’Anglais, avait organisé un circuit de découverte de la région avec un regard dumasien. Xavier Blutel, président de l’Association et propriétaire des lieux se fit une joie avec Joëlle Goussaud d’accueillir ces jeunes gens au château des Fossés. Ce sont des jeunes gens émerveillés de se retrouver dans ces lieux baignés d’histoire locale et entourés d’une nature intacte qui ont visionné (en Français) et commenté le film « L’Autre Dumas » avec notre « Depardiou » national.

Nos jeunes amis de Chicago furent également reçus avec tous les égards par Barbara Neavyn, membre de notre bureau, au château Villers-Hélon.

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Rallye 2012

Dimanche 14 octobre 2012

L’Association des Trois Dumas et pour la Sauvegarde du Vieux Villers parcourait joyeusement avec ses invités Villers et les lieux environnants à la recherche des souvenirs réels et imaginaires de Dumas.

Muscles et méninges furent mis à contribution et l’on a pu croiser des équipages de voitures en ville, en forêt, dans les villages de Villers-Hélon, Montgobert, Haramont, un papier à la main, cherchant la solution d’une énigme, interrogeant le passant, ou encore affrontant une épreuve de tir à l’arc à Préciamont, goûtant, près de la Maison Neuve, sous un grand parapluie, une soupe bizarre qu’il fallait reconnaître.

Après avoir reçu leurs instructions et un ensemble de documents et de cartes à la salle Bourdon, les voitures s’élancèrent et…se perdirent un peu avant de repérer l’Hôtel de l’Epée où mourut le général Dumas, la maison natale bien sûr, et le cimetière où Alexandre reposait auprès de sa famille.

Puis il fallut trouver le chemin du château de Villers-Hélon, où Dumas allait si souvent visiter son tuteur Collard, et que M. A. Tirri avait si aimablement ouvert à ces concurrents acharnés. Au château de Montgobert, avec un pique-nique aux chandelles au coin du feu, les dumasiens revécurent grâce à la gentillesse de Mme d’Albuféra le souvenir de la visite du général et de son fils à Pauline Bonaparte- Borghèse. Mais déjà il fallait à nouveau affronter le mauvais temps, ragaillardis par cette chaleureuse halte. Les choses se compliquèrent et le plus difficile fut de trouver Préciamont, d’où venait la belle Agnelette, qui plaisait tant à Thibaut le Meneur de loup ! Les plus sportifs brillèrent à l’arc.

Un autre lieu magique, que chacun connait pour le voir sur la RN2 près du carrefour avec les routes de Longpont et Montgobert, fut la Maison Neuve : elle évoque la mort tragique du garde Choron narrée dans ‘Mes Mémoires’ –un carrefour voisin en forêt porte son nom.

Mais aussi les départs de chasse avec M. Deviolaine du général puis d’Alexandre, qui y tira son premier sanglier, ou encore le cadre du merveilleux roman Catherine Blum. Tout le monde la trouva rapidement, même si l’accès boueux et un peu éloigné causa un peu de retards à certains. Au fait, auriez-vous pu trouver le nom de ce que le garde offrait au général et proposait encore à son fils bien plus tard, avant le départ de ces fameuses parties de chasse *?

Les prix furent décernés au manoir de Fossés, maison d’enfance de Dumas à Haramont, chez le président X. Blutel.
Les gagnants d’une courte tête furent un équipage versaillais qui avait beaucoup potassé leur sujet.

Mais ils ne purent doubler l’équipage de l’ancien président F. Angot et du Dr Flaure que grâce aux points collectés dans les épreuves physiques ! Honneur donc à ces visiteurs amoureux de Dumas, et merci à Barbara et Isabelle qui ont préparé, et à Joëlle, Michèle et aux enfants qui les ont aidées pour encadrer cette très amusante et instructive sortie.

Haïti, dîner à la mémoire du général Dumas au Kiosque

Pour mieux connaître les racines du général Dumas en allant sur ses traces en Haïti à l’occasion du 250ème anniversaire de sa naissance: lors d’un dîner d’inspiration « Caraïbes » au Kiosque, Xavier Blutel fit un exposé succinct de la vie héroïque et aventureuse du futur général, ainsi que son attachement à Villers-Cotterêts où il rencontra l’amour, fonda une famille, et termina prématurément ses jours.

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Bernard et Carline Chignard témoignèrent avec leur chaleur et leur engagement coutumiers des actions en cours dans leur médiathèque de Jacmel ‘Aux Trois Dumas » et, avec Alain Goldie, qui les avait accompagné sur place dans des conditions aventureuses et mémorables, des évolutions récentes de la maison natale du général à La Guinaudée (Jérémie).

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Alain Goldie et Isabelle Blutel encadrant Bernard et Carline Chignard

La Maison Neuve

Lieu éminemment dumasien en bordure de la RN2, la Maison Neuve échappa de justesse à la pelle des démolisseurs à l’occasion des travaux d’aménagement du carrefour avec les routes de Montgobert et Longpont en 2014.

C’est grâce à l’action du collectif auquel notre Association a activement participé autour de Denis Rolland en 2012, et au soutien de nombreux amoureux des lieux au travers d’une pétition nationale que cette belle bâtisse est toujours là, en lisière de forêt, veillant sur le futur nouveau carrefour et attendant une affectation qui assurera sa pérennité. C’est une des missions de notre Association de contribuer à créer un avenir pour ce lieu chargé de mémoire.

Il est le cadre du roman « Catherine Blum« , très inspiré de la réalité et des gardes forestiers, chasseurs et parents du jeune Alexandre qui partit souvent de là pour suivre les chasses de son oncle Deviolaine. Lieu de tragédie également, avec la mort du garde Choron. Dumas évoque longuement ces évènements dans les chapitres XLII à XLV de  « Mes Mémoires« .

Nos adhérents découvrirent de près (et parfois non sans mal) ces lieux lors du rallye d’octobre 2012.

Le Général Dumas

Né le 25 mars 1762 à La Guinodée, près de ‘La Petite Terre’, d’Antoine Delisle, alias Alexandre Antoine Davy, marquis de la Pailleterie, et de Césette Dumas, esclave noire achetée ‘un prix exorbitant’ à M. de Maubielle. La famille Davy de la Pailleterie, est une famille originaire de Bielleville, un petit village du pays de Caux situé à proximité de Bolbec.

Il arrive en France le 3 août 1775. Le 2 juin 1786, il s’engage aux Dragons de la Reine (futur 6° Dragons en 1791) sous le duc de Guiche. Il y fait ses armes avec Beaumont, Espagne, Piston. Envoyé à Villers-Cotterêts le 20 août1789, il y épousera Marie-Louise-Elisabeth Labouret le 28 novembre 1792.

Le colosse intrépide de 1m85 devient rapidement général (30 juillet 1793), commandant l’Armée des Alpes (22 décembre 1793), Commandant de l’Ecole de Mars aux Sablons (2 août 1794), de l’Armée de l’Ouest (17 août 1794), des Vallées de Tarentaise et Maurienne (22 août 1796), de la Cavalerie de l’Armée d’Italie (1796-1797).

Le 19 mai 1798 il quitte Toulon comme commandant de la Cavalerie d’Orient. Il participe à la prise d’Alexandrie, à la bataille des Pyramides (21 juillet), il critique l’autocrate Bonaparte, trouve un trésor qu’il lui offre, charge des insurgés dans la Grande Mosquée du Caire, puis demande à être mis en congé.

Quittant l’Egypte le 7 mars 1799, la tempête l’oblige à faire mouiller la ‘Belle Maltaise’ à Tarente. Il ignore que le Royaume de Naples est en guerre contre la République. Après une mise en quarantaine, il est emprisonné avec ses compagnons, dont le savant Déodat de Dolomieu, ‘inventeur’ de la dolomie, et le général d’Artillerie de Manscourt. Transféré à Brindisi, peut-être empoisonné, il ne sera libéré que deux ans plus tard, le 4 avril 1801, très diminué.

Il s’installe au château des Fossés, à Haramont, près de Villers-Cotterêts. Là, le général put rêver sur sa gloire perdue, sur le rang de ses ancêtres, rang qu’il avait illustré brillamment avec ses exploits militaires. Il pût narrer ses campagnes à son fils, lui parler des Davy, de Césette, du Montecristo de son père à St Domingue.

De là il va consulter Corvisart, médecin de Bonaparte, sollicite Brune, Bessières, Murat. Il n’a que 4 000 francs par an, réclame 28 500 d’arriérés et 5 000 d’indemnités de captivité. Des Fossés, il rend visite à Pauline Bonaparte, devenue princesse Borghèse, sa voisine à Montgobert. Il avait connu Pauline et Leclerc à Trévise en 1796.

C’est dans ce cadre romantique que l’enfant Alexandre a pu fréquenter ce père héroïque, juste avant sa mort. Un père qui cherchait réparation sur la vie, sur ses origines. Alexandre le vengera plus tard par le succès littéraire.

Sur les traces du Meneur de Loup avec la Société des Amis d’Alexandre Dumas

Selon un usage bien établi, notre Association s’est fait joie d’accueillir en pays de Retz la Société des Amis d’Alexandre Dumas présidée par Claude Schopp.

Cette année les adhérents de nos deux associations ont chaussé leurs bottes pour faire une grande boucle à partir du château des Fossés à travers champs et bois.

Parisiens et cotteréziens découvrirent la plaine de Largny et son moulin à vent, repérèrent le débouché de la laie de Chavigny, où le jeune Alexandre toucha et crut avoir tué un loup diabolique, prétexte à la nouvelle qu’il écrira. Ils passèrent ensuite sur l’allée Royale pour apercevoir de loin le château royal, admirèrent l’Ermitage Saint-Hubert et la Pierre Clouïse, où Xavier Blutel évoqua la Légende des Femmes Tuées à l’époque des Gaulois, et virent enfin de loin Eméville et le donjon de Vez avant de redescendre aux Fossés.

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Claude Schopp, Michèle Thiébaut, Thibault di Maria, Me Poux-Jalaguier, Barbara et Marianne Schopp admirant la Pierre Clouïse et ses nouveaux jeunes Gaulois

Ce périple d’une douzaine de kilomètres ouvrit l’appétit de tous et les belles impressions de ce grand tour furent échangées autour d’un copieux repas à l’Auberge de Longpont.

A Bielleville-en-Caux: le château de La Pailleterie avec les Amis d’AD

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Pèlerinage en pays de Caux conjointement avec la société des Amis d’Alexandre Dumas menée par Laure de Guerny. M. et Mme Daubeuf, les propriétaires qui nous reçurent avec amitié, se sont donné beaucoup de mal pour rendre les lieux propices à des visites. Nous pûmes aussi remarquer dans la chapelle le blason des Davy de La Pailleterie que nous avons adopté comme logo.

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Nous avons profité de ce trop bref séjour pour admirer à Villequier la maison Vacquerie, musée Victor Hugo évoquant l’ami et contemporain de Dumas, né lui aussi en 1802, et sa fille chérie Léopoldine qui se noya là avec son mari.

Sans oublier un excellent repas dans une auberge locale et pour finir avec le parcours des rues et église de Caudebec-en-Caux.

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